RENCONTRES ET HASARDS


Les Forains (2011)
Par une journée froide et pluvieuse, je passais par hasard en voiture devant un stationnement où s'était installé un parc de manèges ambulants. Je n'ai pu m'empêcher d'aller les voir. Les manèges étaient vides et trempés, mais les employés, qui se tournaient les pouces sous les stands, m'ont accueillie avec entrain. Ils m'ont laissée prendre des photos, on a jasé et rigolé ensemble. Ils avaient plein de choses à raconter, des histoires qu'on ne soupçonne pas sur la vie de forains.


© Carole Lambert Photographie

Un café, une liqueur, un Jos Louis. Pour les employés, ce sont des petits plaisirs pour casser l'ennui et jaser un brin.

© Carole Lambert Photographie

L'atmosphère était étrange, puisque l'endroit était calme, les manèges au repos sous le rideau de pluie, sans l'habituelle foule joyeuse, criarde et étourdie par la musique tonitruante. Exit les odeurs de saucisses et de pop-corn, les cris d'enfants surexcités, les files interminables aux portillons, les hurlement de mégaphone, les sirènes annonçant les prix gagnés.... L'envers du miroir.

© Carole Lambert Photographie
© Carole Lambert Photographie

Triste à dire, mais les foires d'aujourd'hui sont divisées entre manèges et stand d'adresse, où des centaines de peluches sont les principaux prix. Je rêve au retour des foires mythiques, où animaux exotiques et personnages étranges émerveillaient les quidam. Mais bon, à l'ère des droits de la personne et des animaux, cette forme d'esclavage envers ces derniers est heureusement abolie. Reste que les images et récits de cette époque travaillent encore l'imaginaire.


Sur la route 23 semaines par année et depuis dix ans avec cette entreprise, cet homme m'expliquait que ce mode de vie, difficile et souvent mal perçu, en valait quand même la peine . La liberté de voyager et de travailler à l'extérieur étant ses principales motivations. Et l'accueil attendu chaque année dans plusieurs régions éloignées par les familles est aussi une récompense immense. Beaucoup de gens économisent et attendent le passage annuel de la foire pour aller fêter et s'amuser. Il apporte du bonheur dans des villes isolées où les occasions de faire la fête en grand nombre sont rares.


Réflexion sur les cotés difficiles de ce métier et la perception souvent négative que se méritent encore les forains. Je faisais avec lui le parallèle sur les préjugés envers les artistes en résumant les dernières actualités sur le sujet. On était pas mal d'accord....

Histoire #2: Un autre employé avec qui j'ai longtemps discuté, (celui du stand des fusils à air comprimé) m'a montré la cible très populaire du moment, une illustration de Ben Laden. Elle avait été dessinée il y a quelques années, sans jamais devenir vraiment en demande. Par contre, depuis la mort de ce dernier, tout le monde demandait maintenant à la viser..... Ben Laden est pop !

Ce même employé (stand des fusils) est le plus ancien de la foire, il y est depuis 34 ans. Il avait plein d'anecdotes dans son sac, certaines drôles, d'autres sur les aléas de ce mode de vie et les risques qu'il comporte. Il raconte que vers la fin des années 70, la compagnie, qui possède 2 installations séparées, avait conclu un contrat avec le Vénézuéla, avec entente d'employer des étudiants locaux là-bas. Malheureusement, l'entente n'a pas été tenue, (si j'ai bien compris le pays s'est retrouvé en crise politique) et le gouvernement du moment a saisi toutes les installations. Les pertes ont été catastrophiques pour la compagnie et pour les employés.


Quand il ne fait pas beau, les journées sont dures, physiquement et moralement. Les opérateurs de machines et employés de stand passent le temps comme ils le peuvent et rêvent au retour du soleil...


En principe, les employés n'ont pas le droit d'utiliser les installations pour se divertir.... Mais bon, il faut bien se dégourdir les pattes et quand le chat n'est pas là, les souris dansent....


Encore une fois aujourd'hui, j'ai été surprise par la facilité que j'ai de discuter avec les gens, de me mêler à eux, de me faire conter des histoires, de la confiance que j'inspire en général aux gens. Il suffit de quelques minutes et j'obtiens souvent ce que je veux. Ici, on m'a laissée grimper à l'intérieur du stand pour prendre les photos. Je me dis parfois que j'ai peut-être raté ma chance en ne devenant pas reporter.


À mon départ, j'ai été photographiée par le gars du stand de tir à la cible. Il semblait très intéressé par mon attirail photo et il m'a proposé de jouer une partie de dards contre lui. Le gagnant pourrait photographier l'autre en compagnie d'un membre de la troupe... Je savais bien que mes chances de crier victoire étaient absolument nulles. Mais comme je suis bonne joueuse... Voilà ! Je pose ici avec la fille du stand des petits canards.

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The Platinum Queen (2012)
Cet avion est un Beaver de Havilland  construit en 1964
Piloté par Georges Venne, pilote de brousse
Voir Aviature, de Bruno Boulianne, un documentaire de l'ONF sur les pilotes de brousse.




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Émilie la charitable et le Croque-mort (2011)
Rencontre avec un vieil homme au métro Berri. Histoire écrite suite à sa rencontre.
  
Sac photo en bandoulière et musique dans les oreilles, je venais, d'un pas léger, de sortir de la rame de métro. Je me mêlais aux passants bigarrés dans le flot sans fin qui anime l'espace central de la station Berri-Uqam, ce carrefour tous azimuts où transitent étudiants, travailleurs, voyageurs et âmes perdues. J'allais rencontrer une amie et l'on s'étaient donné rendez vous vers midi trente en face du Archambault. J'étais un peu en l'avance. En suivant le corridor gris sale qui menait à l'extérieur, je voyais devant moi un homme de dos, semblant bouder, immobile, le front appuyé contre la vitre sombre d'une boutique fermée. En tournant le coin sur ma gauche, je vis une femme dans un état plutôt lamentable, intoxiquée, assise à même le sol au milieu de ses sacs.  Elle me tendit la main pour me demander un peu de change, entre deux insultes qu'elle lançait à l'homme sombre qui ne réagissait pas. Sachant que les probabilités que j'aie du change soient à peu près nulles, vu que mon fils me faisait régulièrement les poches pour garnir sa tirelire, je lui répondit : "désolé, pas aujourd'hui".
       Je continuais à marcher vers l'escalier mécanique en me disant que j'aurais au moins dû vérifier le fond de mon portefeuille, ce que je fis. En échappant mes gants dans l'escalier, je finis par trouver 3 pièces de un dollar en farfouillant au fond de mon sac photo. Je les mis directement dans la poche gauche de mon manteau, prêtes à servir. 
       Arrivée au niveau de la rue, je jetais un oeil autour pour un signe de mon amie. Rien. J'allais sortir sur Ste-Catherine quand je vis une grande dame de bronze, encapuchonnée, me tendre la main dans un geste accueillant. M'approchant, je regardais la main de plus près, la touchais et tombais en admiration, comme il m'arrive presque chaque fois que je rencontre un être de métal aux allures humaines, devant la forme ouverte, cette paume tendue amicalement.


 N'étant décidément pas pressée, je sortis ma caméra pour immortaliser cette main fine aux reflets ambrés.  Je cherchais l'angle idéal, dans une danse giratoire lente de la fixeuse de photons autour de son sujet. Juste comme j'allais enclencher, j'entendis derrière moi une voix grave me dire : Mademoiselle, savez-vous c'est qui, Émilie La Charitable ?
       Vous pourriez penser que j'ai sursauté, peut-être même poussé un petit cri. Pas du tout. Nullement surprise par cette interpellation en plein jour, puisque j'ai l'habitude de me faire aborder par toute sorte de monde, c'est vrai (et ne me demandez pas pourquoi, je suis la première à me le demander) je n'eut même pas le temps de répondre en me retournant, que l'homme à mes cotés commença à me parler rapidement, en me souriant.
-"Heille, elle c'est Émilie Gamelin. Est belle hein ? Mais est pas jasante ! “ dit-il en riant.
“A dit jamais rien. Savez-vous pourquoi elle est mince de même ? C'est parce qu'a se démenait pis qu'a donnait toutte aux autres... A s'occupait des malades mentaux pis des pauvres, a leur donnait à manger. Pis ça se passait icitte. C'est pour ça qu'y ont donné son nom au parc. A l'a même fondé les Soeurs de la Providence ! Pis avec les frères Sulpiciens, y'ont fait St-Jean-de-Dieu, l'hôpital des fous, dans l'est de la ville quand ça s'appelait la “Longue-Pointe”. J'sais tout ça, moé, parce que je suis né icitte pis j'ai toujours resté icitte. C'était une vraie bonne femme, elle, j'vous dis. Une maudite bonne femme."
Puis il prit la main de bronze, comme je l'avais fait quelques minutes plus tôt. Il la regardait avec une réelle admiration. Sans rien dire, j'ai saisi le moment, j'ai pris une photo de leurs mains. Je ne lui ai demandé qu'après s'il me permettait de la garder et de faire d'autres photos de lui.
-"Ben non, ça m'dérange pas pantoute. Gênez-vous pas." 


Voyant qu’il avait trouvé une oreille disponible, il continua sur sa lancée: -“ Émilie Gamelin c’est pas la seule femme qui a été bonne de même ! Y’a eu Marguerite Bourgeoys. Elle, a s’est occupé des Filles du Roi. Sans ces filles-là, on s’rait pas là ! Y fallait bien des filles pour venir marier les côlons, hein ? C’est pas toutte, Marguerite a aussi fait bâtir la Chapelle Bon-Secours, dans le bas de la ville. Et l’Hotel-Dieu, le gros hopital de l’avenue des Pins, c’est Jeanne-Mance qui l’a ouvert.
Y’a aussi Marguerite d’Youville qui a parti les Soeurs de la Charité, mais on les appelle les Soeurs Grises. A s’occupait de l’hopital général, pis c’était pas juste pour les malades, ô non ! C’tait aussi pour les vieux, les orphelins, les femmes de mauvaise vie, les handicapés pis les fous. Un vrai zoo ! Ça l'a pas ben ben changé…Les itinérants qui crèchent icitte, qui ont besoin de manger pis de se laver, y peuvent aller à l’accueil Bonneau. Vous connaissez ça l’accueil Bonneau ? Ben ça aussi c’est le travail des Soeurs Grises ! Moé, je leur lève mon chapeau !”
Comme il disait cela, du fond de la bouche puante du métro, monta des cris stridents, échos d’une violente dispute. J'étais sure que c'était entre l’homme immobile et la femme saoule croisés plus tôt, en bas, dans le corridor.
Un homme abîmé tenant des sacs poubelles entra dans la station et nous envoya la main, en se dirigeant vers les escaliers.
Mon vieux bonhomme envoya la main à l’homme qui l’avait salué.
-“Je le connais lui, on se voit souvent. Je les connais pas mal toutte dans le coin.”
-“ Vous êtes aussi une vraie page d’histoire vivante, avec toutes ces femmes dont vous venez de me parler !”
-“C’est que je suis vieux et que je connais mon quartier. Pis on nous apprenait ça à l’école aussi. Moé, j’ai été élevé par les frères et j’ai été enfant de choeur. J’vous parle de ces femmes-là qui ont été ben aidantes et généreuse pour les autres, parce que je les aime, mais c’était pas toujours rose, hein ! Faut pas penser ça ! Pis ça l’est toujours pas aujourd’hui non plus. Des affaires croches pis en cachette y’en a toujours eu avec le pauvre monde. Des histoires d’horreur je pourrais vous en conter, ma petite fille. L’Église a pas foutu le camp pour rien. J’vais vous raconter une joke que je fais à mes vieux chums et à mes deux frères pour les faire chier. Moé j’ai 68 ans et encore toutte mes cheveux. Eux autres sont toutte chauves. Je leur dis que c’est parce que les frères leur frottaient pas mal souvent la tête. Mais moé, je me suis jamais laissé faire ! Il me donnaient 5 cennes pour faire le ménage après la messe, pis j’en ai bu du vin de messe en cachette, mais les frottages derrière la tête pis les autres affaires, je m’en suis toujours tiré.”
Il avait enlevé sa casquette et se grattait la tête en souriant pour bien me montrer qu’il avait encore le crâne bien garni.
Un autre homme lui envoya la main de l’extérieur, en traversant le parc, sous un ciel qui commençait à se dégager. Toujours pas signe de mon amie en vue.


-“Y’a bien des gens ici, des vieux surtout qui sont icitte depuis longtemps, qui m’appellent le Croquemort-Frankeinstein. Pis y’en a qui m’aiment pas non plus, parce que je suis un farceur et que des fois, j’aime ça faire peur aux autres. 
C’est que j’ai fait un bizarre de métier, moé. J’avais 2 jobs pis je les ai eues longtemps. Le jour j’étais facteur, dans le temps avant l’internet, quand c’était une vrai job de fou d’être facteur. Ça a tellement changé. Pis le soir j’étais embaumeur chez Alfred Dallaire. Je travaillais dans le sous-sol du salon. J’ai même embaumé un des facteurs que je connaissais ; il est mort du cancer des poumons.. Moé j’ai jamais fumé, mais maudit que ça fumait dans le temps. Une cigarette n’attendait pas l’autre ! Des poumons de fumeurs c’est comme du smoke-meat. J’vous le dis. Du smoke-meat avec des petites taches de moisissures. Pis j’ai embaumé des suicidés du métro aussi. Pis des bonhommes retrouvés morts dans le coin. Savez-vous qui y’a des cadavres qu’on ne réclame jamais ? Des morts anonymes y'en a plein.”

-“Mais pourquoi on vous appelait le Croquemort-Frankeinstein ? Et tant qu’à parler avec un ancien embaumeur, est-ce que c’est vrai que parfois les morts on des spasmes, qu’ils sursautent ?”

-“Non, non, c’est pas vrai ça ! C’est des menteries. Mais attendez, je continue avec mon histoire de Fankeinstein. Un soir je demande à un gars que je connais de venir me donner un coup de main pour mettre un corps sur la table.”
-“C’était un embaumeur lui aussi ?”
-“ Non non, il connaissait rien là dedans. Je voulais juste y montrer ce que je faisais pour lui faire fermer sa grande trappe de Ti-Jos Connaissant.
Bon, j’amène le gars dans le sous-sol et je lui dit de me donner un coup de main pour placer le corps sur la table. Je voyais ben que le gars avait pas l’air ben ben à l’aise finalement, mais il avait accepté de venir. Je lui explique ce qu’il doit faire. Et comme il soulève la tête et le haut des épaules, un grand râle sort de la bouche du mort. Le gars y lâche le corps en panique et se met à hurler “ Yé vivant crissse !” pis il sort de la pièce en courant comme un fou.
Il est allé virer une brosse en racontant à tout le monde que j’étais un Frankeinstein et que j’embaumais des vivants. Ça a duré longtemps tout ce niaisage là, pis pendant des années on a fait des jokes là-dessus. Pis ce gars-là quand je le croisais, il me faisait des “fuck you” et des bras d’honneur.”
-“ Et vous ne lui avez pas expliqué ce qui s’est passé ? C’était quoi de toute façon, qui a fait ce son ? De l’air coincé dans l’estomac ?”
-“Oui, oui, de l’air, des gaz... Ça arrive souvent. Mais je lui ai pas dit. De toutte façon, il est parti trop vite et après il a jamais voulu me parler ni m’approcher. C’était un imbécile et toutte cette affaire faisait un peu la mienne aussi. J’aime un peu ça foutre la trouille…. C’est de là mon surnom du Croquemort-Frankeinstein…”

Je le trouvais sympathique ce vieux bonhomme. Je continuais à l’écouter et à lui poser des questions, lui parlant aussi de mon père qui avait travaillé chez Postes Canada dans les années 80, dans l’ancien centre de tri de la rue Ottawa, dans le Griffintown. Il parut surpris et me demanda comment je pouvais connaitre ça... j’étais bien trop jeune !
Je lui répondit que j’avait quand même quarante ans passés ! Il sursauta et me dit qu’il pensait avoir affaire à une jeune femme fin vingtaine…. J’éclatais de rire, franchement. Je lui dit qu’en plus d’être trop vieilles, ses lunettes devaient être vraiment embuées… Il en rit aussi.

Je profitais de ce moment pour remballer mon appareil, en pensant que mon amie allait surement se pointer d’un moment à l’autre, car il me semblait que ça faisait un bon bout de temps que je jasais avec cet homme … Je voulais lui demander son nom avant de partir.
Mais comme j’allais le faire, il repartit sur une autre lancée :

-“Votre père y travaille encore ?”
-“Non, il est mort il y a dix ans”
-“Il avait quel âge ?”
-“58. Il aurait donc votre âge aujourd’hui si je ne me trompe pas ?”
-“Oui. Et il est mort de quoi ?”
-“D’un anévrisme à l’aorte, qu’il avait depuis des années. Il est mort sur la table de chirurgie, pendant l’opération. J’étais là, ce soir là, avec ma mère. Ma mère était dévastée et c’est moi qui ai discuté avec son chirurgien. Il avait placé mon père dans un coma artificiel pour nous demander si nous devions essayer de le ramener. Il m’a expliqué que ses tissus étaient tellement usé par l’alcool, qu’ils se déchiraient en essayant de les coudre, comme un vêtement trop usé, râpé et qui se déchire sous le passage de l’aiguille. Que c’était ce qui causait l’hémorragie incontrôlable. Malgré toute son expérience, il n’avait encore jamais vu des tissus comme ça. Je lui ai dit de ne pas le ramener. Je savais que mon père était venu là pour mourir sans souffrir, sous anesthésie, plutôt que d’attendre la mort qui allait être terrible si on laissait la bulle veineuse au coeur éclater au hasard.”

Je sentais que l’homme était touché par ce que je venais de lui raconter.

-“ Moé ce que je trouve le plus dur, c’est de ne plus travailler. Ça tue un homme ça. On m’a placé il y a deux semaines dans un centre pour personnes âgées. On s’occupe bien de moi, j’ai une bonne place où dormir. Mais c’est parce que j’ai appris y’a pas longtemps que j’ai un cancer au cerveau. Des cellules qui éclatent dans ma tête, m’a expliqué le docteur. Je ne sais pas comment ça va finir. Je ne pensais pas finir ma vie de même, j’ai tellement travaillé. Finir dans la rue, désoeuvré et malade.”

J'ai vu ses yeux s'embuer. Deux grosses larmes couler. Sa grosse main essayait de les retenir sous ses lunettes. De l’autre il était appuyé sur sa canne.
J’en avais les larmes aux yeux moi aussi ! Il se rattrapa rapidement en me lançant une blague. Pas du genre à s’apitoyer sur son triste sort le monsieur.

À ce moment, je vis du coin de l’oeil mon amie arriver devant la station. Je lui envoyais la main.

-“Mon amie est arrivée ! Je suis bien contente de vous avoir croisé aujourd’hui. Continuez à raconter vos histoires comme vous venez de le faire pour moi. Prenez-soin de vous.”
Mon amie venait de lui dire bonjour et il le lui rendit.
Je lui ai tendu la main et quand il la prit, j’ai mit mon autre main par-dessus la sienne en la serrant bien fort et je lui ai fait mon plus beau sourire en lui disant au revoir.
J’ai oublié de lui demander son nom.